Comporte : Théâtre de poche : Une larme du Diable • La Fausse Conversion • Pierrot posthume • Le Tricorne enchanté • Prologues ◊ L’amour souffle où il veut • Le Sélam ◊ Ballets : Giselle • La Péri • Pâquerette • Gemma Yanko • Sacountalâ

Titre complet : Tableau historique et critique de la Poésie française et du Théâtre français au XVIe siècle. Fac-similé de l'édition (revue et augmentée) de Charpentier, Paris, 1843. 508 pages. Paru en 1999. ISBN : 2-904429-96-4

Fac-similé de l'édition 1864, Paris 312 pages. Nbres ill. n/b. Paru en 2004. ISBN 2-84505-36-4

À travers gravures et plaquettes de colportage, par la restitution de contes oraux, depuis la Renaissance française et durant l’âge classique, ce livre décrit de grands mythes de la culture populaire (le Juif errant, le Bonhomme Misère, Lustucru, la suite récurrente autour de l’oraison « Crédit est mort »). Il renouvelle la démarche romantique retournant aux traditions non écrites ou non académiques pour dégager les sources vivantes et collectives des représentations culturelles. Le thème du Juif errant, condamné par le Christ à errer sans attache jusqu’au jour du Jugement pour ne l’avoir point secouru lors de son chemin de croix, est l’un des principaux que Champfleury retrouve au cours de ses recherches. Cette fréquence ne s’identifie pas à l’antisémitisme, formé dans les idéologies nationalistes à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. Si elle procède en partie de l’antijudaïsme catholique, présent et souvent véhément depuis les mutations médiévales, et si elle atteste une des sources des ressentiments judéophobes diffus en Europe, elle révèle le plus souvent une commisération et une charité absentes, ainsi que le note Champfleury, de la figuration dogmatique ; et, parfois, une barbarie qu’il réprouve. Dans une vie sociale populaire où la condition sédentaire est sinon assurée, du moins souhaitée, l’errance s’apparente à une malédiction, un malheur, devant lequel s’apitoient les traditions. Ainsi, la variante où se rencontrent le Juif errant et le Bonhomme Misère fait de ce dernier le dispensateur de toutes les misères du monde, et du Juif l’infortunée victime de leur accumulation.

Cette publication complète la série des Histoires de la Caricature par Champfleury : 

Histoire de la Caricature antique

   —   de la Caricature au Moyen Âge

   —   de la Caricature sous la Réforme et la Ligue, & de Louis XIII à Louis XVI

   —   de la Caricature sous la Révolution, l’Empire et la Restauration

   —   de la Caricature moderne

   —   de l’Imagerie populaire

À travers l’évolution de ce genre littéraire qu’est la satire (décrite dans ses sources religieuses, sociales, philosophiques puis politiques ou individuelles), l’auteur évoque, en un tableau vivant et proche, la multiplicité et l’ouverture de la société médiévale, son enjouement et son goût pour l’irrévérence. La satire est considérée comme une dimension majeure de la création de la littérature française, restituant et transformant la langue parlée, et de la sécularisation des mœurs et des représentations. Le présent volume est un fac-similé de l’édition de 1859. Il redécouvre de nombreux auteurs dont les citations sont données dans leurs graphies originales et dans leur adaptation en français moderne.

300 pages 14 x 21 cm. Fac-similé noir et blanc. Paru en 2004, réimp. 2023. Distribution Hachette.

Traduite et adaptée en vers par Jean-Louis Paul - Nouvelle édition de la publication de 1984, suivie du fac-similé d'une ancienne reproduction du Manuscrit d'Oxford  ISBN 2-84505-039-9.

Claire est la nuit, et la lune luisante.
Charles se couche, mais souffre pour Roland ; 
Et d’Olivier se peine fortement, 
Et de ses pairs, de la française gent, 
Qu’en Roncevaux il laissa morts, sanglants. 
Il ne peut faire qu’il n’en pleure, dolent, 
Et il prie Dieu qu’Il protège leurs âmes. 
Le roi est las, car sa peine est très grande ; 
Et il s’endort, ne peut aller encore. […]
Il apprend moult, qui connaît les tourments. (Laisse 184)

Ce texte veut restituer la parole d’Antonin Artaud dans son histoire et dans son œuvre. Son génie pose en profondeur la question de l’être humain. Critique d’art, il apporte un nouvel éclairage. Homme de lettres, écrivain et poète, de théâtre, de cinéma et de radio, il invente une autre conception de l’art pour révéler la face cachée de la réalité, dans une critique de la société. Quête d’un sens à l’existence, il recherche dans les sources du mythe, jusqu’au voyage initiatique au Mexique, une culture en lien avec la vie, comme un écho au labyrinthe intérieur de l’être humain. Il préconise, au-delà de la révolution économique et sociale, une révolution de la conscience pour guérir la vie. Hospitalisé pendant neuf ans, il interroge la psychiatrie dans son savoir et sa pratique. Il exprime à sa manière son mal-être et l’aliénation à une idée imaginaire de l’être qui n’est pas le moi réel de la personne.

Sa richesse créative peut être abordée d’un point de vue artistique, littéraire, philosophique, psychologique ou politique, autant de regards sur celui qui incarne l’esprit libertaire du surréalisme. Antonin Artaud, cette « oriflamme calcinée » selon l’hommage d’André Breton, a encore beaucoup à nous dire.