par Jean Tabourot – Méthode et Théorie en forme de discours et tablature / Fac-similé - 16 x 24 cm - 215 pages avec Table des thèmes / Octobre 2013 - ean 9782845051447 / Distribution Hachette
«Pour apprendre à danser, battre le tambour en toute sorte & diversité de batteries, jouer du fifre & arigot, tirer des armes et escrimer, avec autres honnêtes exercices fort convenables à la jeunesse — afin d’être bien venue en toute joyeuse compagnie & y montrer sa dextérité & agilité de corps»
L’orchésographie (du grec orkhêsis, danse) constitue la première tentative connue en Occident de noter les pas et mouvements de la danse. L’ouvrage de Jean Tabourot, chanoine de Langres et «seigneur des Accords» — quel signe ! — fut imprimé trois fois à Langres, de 1588 à 1596, sous le pseudonyme de Thoinot Arbeau, déjà utilisé par l’auteur pour un dictionnaire des rimes françaises. Il est également réputé pour avoir transcrit les danses de la Renaissance d’un usage répandu alors parmi la bourgeoisie et la petite aristocratie et pour en avoir établi les partitions. L’inspiration nettement populaire de ces danses et accompagnements — les simples flûte et tambourin sont les instruments principaux — se codifie sur le plan de la composition et sur celui de la culture sociale. Par leur seul nom, ces morceaux offrent un portrait multiple, évoquant lavandières, cultivateurs, ermites, cavaliers, gens d’armes, bouffons, de maintes régions et divers pays.