Les correspondances entre les différentes théories des ondes (physiques, terrestres, sonores, musicales…) attestent en abyme cette modalité fondamentale du vivant à se transformer et à transformer tout élément comme un écho d’autres réalités. Évoquant différentes figures de l’« altérité » gravées dans le cours de la culture occidentale : la femme, l’incandescence du chant et du désir, la beauté tentatrice, l’artiste novateur, le Tzigane ou le colonisé, le sauvage… — l’auteur suggère à travers des Ébauches multiples une continuité parcourant les formes, les instances culturelles et politiques, les écoles et traditions littéraires et poétiques (depuis la lyrique médiévale jusqu’à Baudelaire et la poésie contemporaine, en passant par Agrippa d’Aubigné, Mérimée et l’opéra) : l’attrait pour le chant et ses résonances infinies et la fascination contradictoire pour sa destruction : sait-on tout ce qui meurt lorsque Carmen périt ?

Murielle Lucie Clément, docteur ès Lettres, a publié des ouvrages sur de nombreux auteurs avec une prédilection pour Andreï Makine, Michel Houellebecq, Baudelaire, Rimbaud. Sa thèse de doctorat Andreï Makine. Présence de l’absence : une poétique de l’art (photographie, cinéma, musique) est téléchargeable (www.these.muriellelucieclement.com). Ses recherches actuelles se concentrent sur Andreï Makine, les écrivains franco-russes, Gabriel Osmonde et l’extrême contemporain. Critique, elle contribue à diverses revues et tient des chroniques dans Les Échos de Pologne, Ring et La Vie littéraire.