Journal de la Commune de Kronstadt

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par le Comité révolutionnaire provisoire - 3-16 mars 1921.

Traduction intégrale du texte russe par Régis Gayraud

Nouvelle édition mars 2019 / 14 x 20,5cm, 148 p. / isbn 978-2-84505-248-2 / Distribution Hachette

Les «ouvriers, marins et soldats rouges» que le pouvoir bolchevik a poussés à l’insurrection en refusant l’élection de nouveaux conseils (soviets) libres de la «partitocratie» ont dénoncé dès alors, à travers le présent Journal (Izvestia), le capitalisme d’État et la classe bureaucratique qui s’instaurait, et que les théories sociopolitiques mettront longtemps à reconnaître – à supposer que ce concept soit vraiment reconnu aujourd’hui. Ces quatorze livraisons témoignent d’un éclatement du parti léniniste du point de vue d’un projet social d’autogestion exigeant «tout le pouvoir aux soviets, et non aux partis». Si la notion de «Commune» semblait identifiée au prétendu collectivisme de la nouvelle classe dirigeante, nommer «Commune» cette tentative écrasée militairement cinquante ans après celle de Paris reste historiquement exact. La présente traduction intégrale  à partir du texte russe, parue pour la première fois en 1988 dans notre catalogue, est proposée ici dans une nouvelle édition. Ce journal paru quotidiennement durant cette déchirure de l’imagerie «socialiste» de 1917 est un document-source  essentiel. Il atteste à la fois l’évolution et les conditions de la lutte contre l'armée et la police «rouges» et les raisons que les marins, issus du prolétariat urbain et agraire de toute la Russie, se sont données.

 

• «De retour de permissions, la colère et l’indignation à la bouche, nos camarades nous ont raconté les horreurs per- pétrées par les bolcheviks sur toute l’étendue de la terre russe. Et d’ailleurs, à la fin, nous aussi, nous avons ressenti, vu, entendu ce qui se passait autour de nous. De tous les coins de l’immense Russie nous parvenait la longue et pénible lamenta- tion des villages et des villes qui enflamma nos cœurs d’indignation et arma nos bras» (n° 9 du 11 mars 1921).

• «La vie du citoyen devint ennuyeuse à mourir, une vie nationalisée, une vie réglée d’après l’horaire des autorités toutes-puissantes. À la place du libre développement de la personnalité, de la vie libre et travailleuse, prit naissance un esclavage inouï, jamais vu encore» (n° 14 du 16 mars 1921)

 

 

 

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