Hector Berlioz • Euphonia

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Vingt-cinquième des Soirées de l’orchestre, qui mêlent des chroniques musicales et des satires à des nouvelles imaginaires, Euphonia est la plus emblématique d’Hector Berlioz. Son exigence artistique crée un univers d’anticipation, où la technique future est rapidement suggérée pour servir les rêves romantiques de vaisseaux volants, de montgolfières pleines d’échos célestes, d’instruments retentissants... et de palais-catafalques. Cette construction s’apparente davantage à la tradition des utopies: Euphonia est une cité idéale pour compositeurs, ses habitants tous mélomanes, instrumentistes, chanteurs, ne vivent que par et pour cet art. Comme bien des utopies, c’est un univers extrêmement autoritaire.

Cet autoritarisme devient despotique dans les relations passionnelles. Le thème du meurtre de l’aimée idéale, vénérée puis jugée fuyante (« infidèle », « légère »...), cher à Berlioz depuis la Symphonie fantastique, atteint ici degré de cruauté qui ne l’est pas moins. L’artiste donne libre cours à sa désillusion avec une fantaisie de démiurge moqueur et tonnant qui ne peut rehausser ce que l’on nomme de nos jours un féminicide.

On a joint à la nouvelle des épilogues des Soirées... qui la suivent et s’y enchaînent, où l’auteur critique ironiquement les conditions sociales et culturelles imposées au compositeur du Second Empire.

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