Schizophrénie et Absurdité à travers “l'Étranger” d'Albert Camus

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« Quand il m’arrive quelque chose, je préfère être là. » Ce propos de l’Étranger de Camus illustre la situation du personnage du roman. Meursault est cet étranger à la société qu’il vit passivement, sans adhésion. Il suit les rituels sociaux tel un automate, tout lui est égal. Suite à un hasard, comme étranger à lui-même, il tue.
Il est poursuivi par la justice dont l’appareil est un labyrinthe où l’on se perd. L’interprétation des faits par ses discours ne reflète pas la réalité. En filigrane, Camus critique le conformisme arbitraire de la justice et la peine de mort.
L’Étranger est l’histoire d’un schizophrène dont le sentiment d’étrangeté au monde et à lui-même montre l’absurdité de la société dont la réalité n’a pas de sens. Vécu de dépersonnalisation au moment de tuer, il aurait dû être adressé pour un soin en psychiatrie pour schizophrénie. Ceci interroge sur les rapports entre judiciaire et psychiatrique. La psychanalyse aborde l’aliénation psychique, que l’on doit distinguer de l’aliénation sociale.
Dans son œuvre, Camus pose un regard libertaire critique sur la société. Il décrit le sentiment d’absurdité de la vie que génère le savoir à la mort. Face à cette angoisse du néant, l’être humain s’invente des chimères auxquelles il s’aliène. Il peut y perdre son réel, comme Meursault.

Jean Monjot et Martine Tournaux ont publié chez Ressouvenances deux essais sur les relations entre être et littérature, quête existentielle et recréation individuelle: Franz Kafka. L’Être en procès (2010) et Antonin Artaud : la question de l’être (2006). Jean Monjot est également l’auteur du roman Miroir mortel (2015).

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