Mariano J. de Larra • Le Damoiseau de don Henri le Dolent

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Paru en 1834, ce livre fut l’unique roman d’un des plus grands auteurs romantiques espagnols. Il s’inspire de la tradition gothique et «noire» (avec distance : le méchant, s’il médite qu’«il n’y ni bien ni mal ; ni vie, ni mort ; ni vertu, ni crime», manque de fermeté dans ses noirs desseins et sa réputation de sorcellerie tient surtout à son goût pour de pacifiques lectures). Il évoque la «passion frénétique» d’un chevalier-troubadour déchirée par le déni de sa belle qui refuse son propre sentiment. Le portrait psychologique d’un sacrifice absurde suggère a contrario la revendication romantique de la passion (on dit que ce fut pour un amour refusé que Larra se suicida à vingt-huit ans, en 1837 : «Il est des hommes chez qui l’amour est toujours précurseur de la mort»). La recomposition historique revêt une certaine ironie dans l’évocation des mœurs moyenâgeuses (emblématiques pour l’auteur des travers de sa propre époque) et dans l’enjouement de la narration, qui parle fréquemment des péripéties et des rebondissements plus qu’elle ne les décrit. Ce roman historique, s’il doit à Walter Scott, à Byron, à Hugo, s’il s’imprègne de l’inépuisable tradition du Romancero… de l’Espagne médiévale, porte l’empreinte du pamphlétaire incisif que fut le «pauvre petit causeur».

 

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