Stendhal • Filosofia Nova. Pensées. Marginalia

35,00
Prix TTC, frais de livraison compris


«Nos passions et par conséquent nos états  de passion ne sont pas volontaires. Elles sont la cause et non pas l’effet de la volonté. — Nos volontés suivent nos opinions, voilà bien la tête influant sur l’âme ou le cœur. De quelle manière ? Et quand ? — Quand j’aurai bien décrit la tête et le cœur, il ne me restera plus que ce problème à résoudre pour avoir achevé de trouver les idées de la filosofia nova

«L’homme vit d’après ce qu’il croit être et non point d’après ce qu’il est véritablement.»

«On ne peut pas au moment où l’on produit avoir pour ce qu’on fait la nuance d’admiration que donnent les beautés des autres qu’on rencontre et où il entre toujours une nuance d’imprévu. Faute de cette vérité, […] j’ai été souvent découragé.»

 

La présente édition reprend en un seul volume les 1275 pages publiées en quatre tomes par Henri Martineau dans la collection Le Divan au cours des années 1930. Maints écrits de Stendhal, sinon des œuvres entières (Armance, le Rouge et le Noir…) apparaissent comme des narrations méditatives, tissées de notations psychologiques et d’aphorismes saisissants: d’un personnage à l’autre et au cours des situations changeantes qu’ils traversent, l’auteur incarne ses points de vue, ses contradictions, poursuit une réflexion unique sur des possibilités multiformes. Surchargeant les marges de ses lectures, de ses propres livres ou ses manuscrits mêmes de traits en pointillés infinis, Stendhal constitua ce qu’il appella son « magasin », le monde où puiser les aliments caractéristiques de ses héros passionnels, de leurs déchirements et de leurs péripéties. Cette somme se constitua en plus de quarante ans de rêveries, de souffrances, d’observation ironique et faussement mondaine – pour se protéger et se désennuyer. Ainsi, ses esquisses d’une «philosophie nouvelle» recherchée dès l’abord (le titre est de Stendhal), de ses aperçus, de ses critiques littéraires (admiratives ou non), suggère une solution de continuité entre les œuvres «achevées» et l’écriture quotidienne qui les nourrit, comme elle nourrit les biographies empruntées, les récits de voyages fréquemment pastichés. Alors se découvre la somme, la création dans son ensemble.

Parcourir cette catégorie : Littérature : Œuvres, Histoire