Ferdinand Collier • La filosofia nova de Stendhal

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«Je sens que je n’ai pas le génie (la tournure d’esprit) philosophique. Je crois qu’il faut […] relire les philosophes…», estimait Stendhal en 1805, un an à peine après les cahiers de Pensées qu’il avait intitulés Filosofia nova. À l’enthousiasme créateur succédaient le doute, et le retour aux auteurs de la tradition rationaliste et naturaliste, dont il s’imprègne en les attirant vers ce que Ferdinand Collier nomme un « matérialisme littéraire ».

Comme il sera grand lecteur d’esthétique (musicologique, picturale), ou de récits de voyages – et à chaque fois il transmute ces apprentissages en recherches propres –, Stendhal apparaît dans le présent essai comme un grand lecteur des philosophes marquant son temps (Helvétius, Hobbes, les Lumières, D. de Tracy, Cabanis, d’une façon plus contradictoire Victor Cousin), et, s’il n’y a pas de philosophie stendhalienne, la confrontation et l’intériorisation spécifient un travail littéraire unique alors.

«La seule science que j’ai à apprendre est la connaissance des passions», avait-il déjà noté en 1803 ; et son propos, entre allers et retours, mûrit : «lever le voile des mensonges» – puisque selon cette démarche, observe Ferdinand Collier, «chacun est mû par son plaisir, ses désirs ou ses passions».

Si, pour le philosophe, Stendhal paraît strictement littéraire, pour le littéraire, ou pour le lecteur, cet écrivain se révèle nourri de philosophie. Ainsi, dégager et penser, écrire la nature véritable des passions humaines (le cœur du désir guidant l’esprit) : cette «littérature» effectue une démythification dont les prolongements puisés chez les moralistes se pour­suivront chez Nietzsche et vers la psychanalyse.

Ferdinand Collier décrit la formation de Stendhal sur ces plans, développe ses relations et ses contenus.

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