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P.-G. La Chesnais • Le Groupe socialiste du Reichstag

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On sait peu de choses de Pierre-Georget de La Chesnais, qui fut le traducteur d’Ibsen dans les années 1930. Il avait traduit en 1902 les Nouvelles de Nulle Part de l’utopiste socialiste William Morris (rééd. Ressouvenances, 2008), qu’avait publiées à Paris une association ouvrière. Cette inscription atteste la participation aux tendances socialistes fédéralistes, sinon libertaires, nourrissant des aspirations anti-industrielles et non-bureaucratiques. L’évolution vers l’œuvre d’Ibsen confirmerait cette ouverture d’esprit. Le présent document découle de ces tendances oubliées du socialisme français de l’avant-guerre, héritée des traditions communalistes et d’une politique démocratique à la base du mouvement. Comme en prolongement des conflits entre proudhonniens et marxistes dans la Première Internationale, l’ancien bakouniniste James Guillaume et d’autres s’étaient opposés aux tendances pangermanistes de la Deuxième Internationale, qui contribueront à expliquer, selon eux, la volte-face catastrophique du 2 août 1914, lorsque la social-démocratie allemande vote à l’unanimité les crédits de guerre et permet ainsi, de façon décisive, l’enclenchement du premier cataclysme du «siècle de fer». De nos jours, ces critiques de l’ancienne idéologie allemande dans cette interprétation par le militarisme industriel et par une bureaucratie populiste décrivent les prolégomènes du nazisme contre lequel, pareillement, le sens des cultures politiques démocratiques et le refus de l’occupation barbare, avec ses horreurs contre les civils et sa destruction d’un monde, pouvaient s’allier en France avec des nostalgies apparemment nationales. Le présent témoignage, à la fois pamphlet politique et historique détaillé, s’inscrit dans cette mouvance.

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