Les tomes I et II ensemble, fac-similé intégral - xviii + 352 p. & xii + 332 p.
Distribution directe
Louis Rinn (1838-1905), juriste et officier français formé à Saint-Cyr, partit en Algérie en 1864, et fut affecté aux Bureaux arabes du Constantinois. Vice-président de la Société historique algérienne, il a publié de nombreux ouvrages sur les origines et la langue berbères, sur les confréries musulmanes en Algérie.
La présente Histoire, publiée en 1891 à Alger, est un long rapport politique et militaire consacré à la genèse, aux développements et à la défaite de l’« insurrection » de 1871, qui embrasa une grande part de l’Algérie, « des portes d’Alger à la frontière avec la Tunisie et des côtes à une ligne Boussada-Biskra ». Elle opposa « une population insurgée de plus de 800 000 indigènes », comprenant 200 000 combattants, à des troupes d’infanterie portée au plus fort à plus de 86 000 hommes, secondés par de nombreuses troupes autochtones « restées fidèles ». Du point de vue de l’administrateur colonial, cet historique décrit les nombreux et longs mouvements tactiques de la reprise en mains, et les relations complexes entretenues avec les élites aristocratiques, militaires et religieuses autochtones, dont les contradictions et l’évolution sont une des sources de cette guerre inégale, où l’artillerie la plus moderne sera le facteur décisif.
La présente réédition reproduit intégralement l’ouvrage original en le divisant en deux tomes. Outre une brève présentation, un glossaire a été ajouté pour la compréhension des termes transcrits de l’arabe, du berbère et du kabyle. Chaque tome comporte une des deux cartes établies par l’auteur.
Le premier tome comprend les deux premiers Livres : «Les révoltes locales» (à partir de l’été de 1870) ; «La Khouannerie» (jusqu’à la mort du bachagha Mokrani en mai 1871). Le tome II comporte les deux derniers Livres : « Les échecs de la coalition » (mai à juillet 1871) ; « Les dernières luttes » (jusqu’en janvier 1872).